De nouvelles solutions à l’horizon 2021
Sur un marché en recul en raison d’une chute de près de 30 % des surfaces cultivées, si l’offre reste la même sur la campagne actuelle, elle devrait évoluer en 2021 avec, notamment, une nouvelle famille de matière active.
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Face à un recul de 30 % de la sole cultivée, des colzas abîmés et une météo peu favorable aux maladies, le marché des fongicides s’est contracté avec un recul également du taux de traitements. À floraison, 85 % des surfaces ont été traitées, contre 90 à 95 % habituellement. Le marché sclérotinia a baissé de 31 % en 2019.
Ce marché, dominé par les SDHI, propose une même offre produits, les nouveautés étant annoncées pour 2021. Le boscalid, moins utilisé, reste prédominant avec 44 % du marché SDHI, selon BASF. Pour sa cinquième année consécutive de monitoring sur la résistance aux SDHI, cette firme confirme la nécessité de modes d’action complémentaires afin de maintenir l’efficacité des SDHI à utiliser une fois par campagne.
Maintenir les positions
Une offre complémentaire que développe depuis trois à quatre ans Philagro, avec le Pack protection colza et Zavafor qui lui permettent de couvrir 17 à 18 % du marché. Position qu’elle compte maintenir en 2020, en attendant un produit à base de mandestrobine, molécule de son actionnaire Sumitomo Chemical.
De même, Syngenta continue avec Amistar Gold, seul ou en association avec un SDHI, lancé depuis deux ans, tout en préparant la venue d’une nouvelle famille de matière active également pour 2020-2021.
Si ces futures solutions restent de l’ordre des produits conventionnels, ces firmes, à l’image de Syngenta, ne s’intéressent pas moins au biocontrôle avec des projets à l’étude.
5 % de biocontrôle
Ce marché du biocontrôle représente en colza autour de 5 % des surfaces traitées. Il a démarré avec Ballad Soft Control, de Corteva, et Polyversum, de De Sangosse. Depuis un an, Corteva associe son produit de biocontrôle Ballad à une association avec du Boscalid, pour remplacer Acapela à la suite de son retrait. Un marché sur lequel Bayer s’est également investie depuis l’an dernier avec Rhapsody, vendu en pack avec une demi-dose de Propulse. La firme annonce un bilan satisfaisant avec 25 000 à 30 000 ha couverts. Elle compte privilégier une approche qualitative pour développer cette solution auprès des producteurs sensibles aux arguments environnementaux et sociétaux.
Hélène Laurandel
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